5 conseils pour aider à faire le deuil de son animal de compagnie

5 conseils pour aider à faire le deuil de son animal de compagnie

Catégories : Après la vie...

Le mot deuil dérive du latin «dolere» qui signifie souffrir. Il désigne un état psychologique dans lequel se retrouve une personne ayant perdue un être cher et dont le lien affectif a été rompu. Selon les individus, le deuil peut ne pas avoir lieu ou se produire avec une intensité et une durée variables.

Le deuil d'un être cher reste l'une des situations les plus difficiles de notre vie, et la mort d’un animal de compagnie en fait partie. Voici quelques conseils pour comprendre ces étapes.

Connaître les étapes du deuil d'Elisabeth Kubler-Ross

La psychologue Elisabeth Kübler-Ross a identifié et formalisé 5 étapes dans le processus de deuil. Ces étapes, une fois discernées, peuvent aider à affronter le deuil en acceptant de les vivre.

Le déni

C’est la phase où l’on rejette, consciemment ou non, la mort de l’animal. On ne se sent pas capable de faire le deuil. La mort est si dure à accepter, que l’on n’y croit pas réellement ; “Non ce n’est pas possible, il n’est pas mort”. Pour ne pas s’enfermer dans cette phase, il faut se débarrasser des affaires de son compagnon disparu. On peut garder par exemple un collier souvenir et bien sur quelques photos. Cependant il est préférable de ne garder ni son panier, ni ses jouets, ni ses gamelles. En effet ils ne feront que raviver la douleur du deuil en les voyant au quotidien.

La colère

Un sentiment d’injustice nous envahit. On se sent coupable de la mort de son animal. On ressasse alors toutes les choses négatives qu’on a pu dire ou faire dans ses derniers moments, on regrette. Il faut arriver à sortir de cette étape du deuil en se rassurant. On n’est en aucun cas responsable de la mort de son animal et celui-ci ne nous en veux pas.

Le marchandage

Pendant cette période, on est tellement angoissé de se retrouver sans son fidèle compagnon que l’on cherche à “négocier” auprès d’une entité irréelle à retourner au moment où l’animal était encore présent et vivant. Cette expression de sentiments négatifs durant cette période du deuil peut engendrer une forte sensation de désespoir.

La dépression

Cette étape du deuil est encore douloureuse et difficile à traverser, elle se caractérise souvent par une profonde tristesse, de grandes remises en question et une sensation de désespoir dont on ne sortira jamais. Bien sur cette étape, comme les précédentes et aussi dures soient-elles, ne sont que temporaires (qu’importe leur durée).

L’acceptation

Cette phase rend l’avenir plus lumineux qu’il ne l’était dans les étapes précédentes, on intègre et accepte le décès de notre animal et on commence à aller mieux. On réussit à se sortir du gouffre de souffrance intense, on se libère de la douleur de cette perte et on arrive enfin à réorganiser son quotidien sans son compagnon à 4 pattes. On sort enfin progressivement de la période de deuil.

Passer outre l'incompréhension de l'entourage et s'entourer de proches bienveillants

La perte d’un animal provoque une douleur et une tristesse parfois aussi intense que la perte d’un proche humain. Faire le deuil de son fidèle compagnon peut se révéler extrêmement difficile. Mais certaines personnes ne comprennent pas la place que peut tenir un animal dans une vie et les liens très fort que l'ont peut développer avec eux.

Cela peut engendrer de l’incompréhension voir des moqueries de la part de l’entourage, qui sont bien entendu un grand frein à la guérison face au deuil de son animal. Il faut donc apprendre à passer outre les remarques désobligeantes de l’entourage. Pendant un certain temps peut-être vaut-il mieux s’entourer de personnes compatissantes qui comprendront la situation que l'on est en train de traverser.

La tristesse dans cette situation est tout à fait normale, il ne faut pas avoir honte de son chagrin. La perte de son animal est un véritable processus psychologique et moral, qui nécessitera chez certaines personnes un réel travail sur soi et qui demandera beaucoup de temps.

Ne pas hésiter à chercher de l’aide et du soutien pour faire son deuil auprès de professionnels, comme son vétérinaire, son médecin, ou bien même un psychologue...etc.

"Parler de ses peines, c’est déjà se consoler." Albert Camus

Des plantes et dessins d'enfants avec le cocon funéraire NIDOO

Avoir recours à un rituel pour faire face au décès et l'accepter

Pour affronter la mort de son animal, il est fortement recommandé d’avoir recours à un ou des rituel(s).

Il faut dans un premier temps penser à choisir comment on souhaite disposer du corps de l’animal, inhumation (lire ce que dit la loi) ou crémation, où, quand et comment.

Au delà de l’aspect “pratique” de la gestion du corps, c'est un acte rituel qui va permettre de faire face à la perte de l’animal et de lui dire au revoir.

Le rituel peut se présenter sous différentes formes:

   - Faire référence à une action auparavant réalisée avec l'animal comme par exemple une promenade.

   - Marquer physiquement ce moment. Vous pouvez par exemple planter un arbre pour symboliser sa mémoire. Avoir un lieu de souvenir partagé pour toute la famille peut aider à garder un lien physique.

   - Libérer vos émotions en vous exprimant par écrit, sous forme de lettre ou encore en dessinant sur le cercueil ou l'urne. Cela peut s'avérer bénéfique, notamment pour les enfants.

Prendre du temps pour soi

Notre animal fait partie de notre quotidien. Bon nombre de nos actions de la journée sont rythmées en fonction de lui. La très grande proximité physique et affective que nous avons avec eux est souvent rompue de manière brutale suite à leur décès. Il est donc normal de se sentir déboussolé et de ressentir un vide immense.

Il est nécessaire de se réacclimater à la vie quotidienne sans son compagnon à quatre pattes et de prendre du temps pour soi. Une fois cette période difficile passée ou diminuée,  démarrer de nouvelles activités peut être une bonne idée. Un sport, des balades, de l’art, un voyage…

Cela permettra de se changer les idées, de prendre l’air, de s’échapper du chagrin pour pouvoir reprendre sa vie sereinement.

Dans cette période, il faut faire attention à ne pas oublier le ou les autres animaux de la famille qui vivent eux aussi une période de deuil.

Ne pas se précipiter pour adopter un autre animal

La question de “Reprendre un animal ?” viendra bien assez tôt, il ne faut cependant pas trop se précipiter.

Lorsque l’animal défunt a été accompagné jusqu’à son dernier souffle, un processus de “pré deuil” a été effectué. Il sera donc peut être plus facile de reprendre un animal par la suite.

Adopter un nouvel animal trop tôt pourrait lui donner un rôle de “pansement” qui lui serait extrêmement nuisible. Lorsque la mort de l’animal est survenue de manière brutale, le deuil sera d’autant plus difficile à faire. Dans les deux cas, il est préférable de prendre son temps avant de reprendre un animal. Quand le moment sera venu, on préférera prendre un animal physiquement différent de l’animal que l’on vient de perdre. Une race, une couleur, un sexe différent.

Pour mettre une barrière entre les souvenirs avec l’animal décédé, et les nouveaux souvenirs que l’on va créer avec le nouvel arrivant. Chaque situation est différente et chaque personne vit le deuil à sa manière.

Ces conseils ne sont que quelques unes des nombreuses possibilités pour pouvoir faire face au deuil, chacun doit avant tout avancer selon son propre ressenti. Si besoin, vous pouvez vous tournez vers votre vétérinaire.

"Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis." Victor Hugo

Coline de Nidoo.

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